Le discours de Marie-Claude |
« Puisque vous êtes venus à notre rencontre,
il serait dommage de ne pas vous demander » :
__l’installation d’un forage (motopompe) près de l’école
__une clôture pour le verger des manguiers »
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_Insiste sur la nécessité de la scolarisation,notamment
pour les filles
__Encourage des visites régulières au centre de soins
__Note les réalisations maraîchères
__Explique le rôle et les appuis que peut offrir ONG Eau vive
__Insiste sur la nécessité que tout progrès doit être àl’initiative
de la communauté des villages
__Remerciements |
Exposé des villages visités |
2 parties (liées aux deux villages visités)
_ 1er village : La tradition et à la recherche de l’eau
Traditionnel, à la recherche de l’eau pour son développement,
ce qui permettrait aux femmes de se libérer du temps pour se consacrer à d’autres
activités.
Village bien organisé au niveau administratif, les anciens sont influents.
La structure administrative du groupement de villages était très
présente. L’Adjoint au Maire nous a accompagné pendant tout
le séjour et nous avons rencontré les anciens à plusieurs
reprises.
_ 2ème village : La présence de l’eau et l’espoir
Sa structure administrative est moins évidente, ce village semble exister
sans vraiment d’organisation fondamentale, mais une impression d’opportunisme
qui laisse libre cours à toutes les initiatives se dégage. Rien
n’est vraiment structuré mais tout réussi à ce village.
Le paradoxe avec le premier village est concrétisé par l’existence
du marigot qui grâce à des pompes motorisées permet la culture
de jardin, de maraîchage, des vergers, avec production de fruits et légumes.
Les femmes ne sont pas organisées en association, l’Islam semble
avoir été plus influent dans cette contrée ; cette influence
s’est effectuée lors de la construction d’un puits, les ouvriers
ont initiés les villageois à ces pratiques.
Dans ce groupement, existe un centre de soins, dirigé par une matrone.
Ce centre possède les médicaments de base pour les traitements
les plus indispensables (Anti-paludéen, etc…).
Dernier jour : Bamako
Nous avons eu la possibilité de rencontrer Etienne H. TOE, responsable
d’EAU VIVE et Richard TOE, chargé d’une mission de conseil
auprès du gouvernement Malien en ce qui concerne la décentralisation.
Projet prévu dans un futur proche au MALI. Pour lui les enjeux sont multiples,
il s’agit de créer de nouvelles entités (les communes dirigées
par un Maire et des conseillers élus), mais aussi de tenir compte des
autorités traditionnelles. Les différents acteurs et élus
locaux sont désormais reconnus comme force de négociation et décision.
Il doit résulter une stratégie de développement local.
Il insiste aussi sur le fait qu’il doit y avoir une stratégie de
reconnaissance culturelle, revalorisant les cultures plurielles du Mali sans
les réduire à des folklores.
Ces réformes donnent un nouveau poids à la coopération décentralisée.
Dans ce contexte, le partenariat avec EAU VIVE en sort renforcé.
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La
sagesse africaine nous semblait évidente |
le thème
le plus important est :
L’initiative doit être donnée à la population et les
décisions doivent venir de la base, pour être applicables et durables.
Exemple :
Le gouvernement malien voulait voir disparaître la tradition des scarifications
permettant de connaître l’origine des villageois. La réflexion
a été faite dans les villages et la solution a été trouvée
:
_ Le NOM DE FAMILLE a permis cette reconnaissance, les scarifications n’étaient
plus nécessaires.
Les rivalités entre villages étaient présentes et n’étaient
pas canalisables. Dans le même contexte, une idée à germée,
traiter les gens des autres villages par la dérision, la moquerie uniquement
pour sourire. C’est ainsi que notre chauffeur s’est vu offrir des
haricots non consommables lors de notre première visite au village de
FALADIE, il n’était pas né dans cette région.
Aujourd’hui, la réflexion porte sur un problème beaucoup
plus difficile à faire disparaître, le poids de la tradition et
des personnes pratiquant cette méthode sont tenaces : l’excision
des jeunes filles et, d’une façon moins importante, la circoncision
des garçons. Une réflexion est en cours mais n’a pas encore
trouvé de solution. |
Les points communs aux deux villages |
Lors des réunions avec les autorités des deux villages, nous
avons souhaité participer sous forme d’un don en argent (3.000
F CFA) à la création d’un fonds permettant à l’association
des femmes de commencer une activité. Ce geste était essentiellement
symbolique, nous savons pertinemment que les femmes en Afrique sont les
maillons essentiels au développement, même si les hommes possèdent
le pouvoir de décision.
Tous les villages sont en recherche d’eau pour leur utilisation journalière
vitale, donc en demande de construction de puits.
La demande de scolarisation des enfants est importante, mais les structures
existantes sont déjà financées par le groupement des
collectivités, l’Etat ne supporte pas financièrement
cette éducation faute de moyens, toutes les demandes supplémentaires
doivent être prises en charge par les villages aussi, d’autres
besoins se font sentir, liés à l’école et ne
trouvent déjà pas de fonds : logement des instituteurs, construction
en dur ou réparation des classes existantes, fournitures scolaires,
possibilité de cantine pour les enfants dont le domicile est éloigné,
etc…
Pour ne pas scolariser les enfants, les parents invoquent souvent que l’école
est une initiation à la délinquance et forme des bandits. |
LES MOMENTS FORTS
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__Accueil
__Match de foot
__Centre de soins
__Parrainage d’Elizabeth Junior
__Les danses des « Masques », avec la résurgence des traditions
anciennes liées aux cérémonies occultes
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CE QUI NOUS MARQUE |
__Le nombre important d’enfants
__Le travail des femmes
__Le poids de la tradition et l’empreinte de l’Islam
__Le sens de l’accueil
__Les danses
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La DEMANDE SPECIFIQUE D’ELY
Une formation devra être faite à une personne pour l’entretien
et les réparations de forage. Tant que cette personne n’est pas
recrutée et formée, il n’est pas concevable de construire
ce genre de puits.
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CONCLUSION |
Les demandes des autorités étaient très nombreuses,
nous avons ressenti très intensément que l’aide
apportée était un premier soutien essentiel mais restait
très insuffisante par rapport aux demandes légitimes
: livres et matériel pour l’école, création
d’autres écoles avec installation des instituteurs,
centre de soins, médicaments.
Mais l’eau reste l’avenir et l’espoir des villages.
Après avoir été à la rencontre de FALADIE, village
traditionnel du Sahel, avec ses demandes de construction de puits, la visite
de KENENKOU nous redonne une lueur d’espoir et avec l’eau, bien évidemment
tout redevient possible ; alors il faut continuer ce qui a été déjà été fait,
ne pas relâcher l’effort. Après avoir résolu les problèmes
d’eau, il faut s’occuper de l’école, des centres de
santé, de la formation sanitaire, du travail de l’association des
femmes.
Notre mission est une goutte d’eau dans le « marigot », mais
les « petits ruisseaux font des grandes rivières ».
Il reste tant à faire … |
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