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Carnet de routes Tintin reporter Carte
RAPPORT 2004
MISSION MALI
Villages de FALADIE et KENENKOU
Déroulement des visites
15 - 22 mars 2004
1er jour : Lundi 15 mars 2004, Bamako.

 

Ely Equipe Bamako Ely Kalilou


Rencontre à EAU VIVE d’Ely, Etienne, le Responsable de l’antenne du MALI ainsi que de toute l’équipe de BAMAKO.
Visite de BAMAKO avec ses monuments, son histoire, sa vie et sa population, son marché, ses couleurs, etc…
Nous ferons le plein de provisions pour la semaine : eau et nourriture, cadeaux pour les villages, kola pour les chefs, fournitures scolaires pour les écoles.
marché de Bamako
Nuit à l’hôtel.
2ème jour : Mardi 16 mars 2004. Départ pour FALADIE.
Quatre heures de piste en latérite (tôle ondulée).
Accueil à la Mairie de FALADIE par les autorités locales. Cette mairie administre une communauté de 11 villages.
Départ pour SENIOU, notre première étape de 3 jours. Le village nous accueille selon la tradition malienne, coups de fusil, fête, danse des femmes, réception par les autorités locales du groupement de villages.
Les villageois, pour nous remercier de notre visite, nous ont offert les danses des masques.
Ce rite, normalement réservé aux initiés ou aux personnes faisant partie du village et sollicitant une faveur exceptionnelle, nous a permis d’assister à un spectacle d’artistes complètement accomplis, à la fois danseurs, acrobates, musiciens, comédiens. On les appelle « les masques ».
Ce spectacle est digne des représentations de music hall en Europe, nous avons donc été particulièrement gâtés, étonnés et ravis.
Visite au chef de village (le sage, le plus âgé) et remise du cadeau traditionnel de bienvenue, la kola.
1er repas pris en commun avec les villageois et désignation de 5 jeunes écoliers comme hôtes pour nous héberger. Cette initiative un peu atypique a été effectuée dans le but de responsabiliser les jeunes et faire prendre conscience aux parents du rôle important de l’école.
Danses et fêtes, musiques, balafon et tam-tam terminent la journée, chacun est heureux, pour nous d’être venus, pour eux de nous recevoir.
3ème jour : Mercredi 17 mars 2004
Le matin, nous avons rencontré les autorités locales.

Après avoir eu le message de bienvenue, « vous êtes venus de chez vous et vous êtes arrivés chez vous », nous avons échangé les salutations protocolaires, offert la kola au chef et les différents cadeaux, les fournitures scolaires pour les écoles, les ballons de football et les tee-shirt pour les sportifs. A l’occasion de cette réunion, nous constatons le travail réalisé par l’ONG, son soutien auprès des villageois et la confiance de ceux-ci pour EAU VIVE.

Journée chargée en visites. Au programme, l’école et les puits.
Ecoliers Ecoliers Ecole
A l’école, les classes peuvent accueillir jusqu’à une quarantaine d’élèves entassés sur des bancs de bois. Le « Français » est enseigné avec peu de moyens. Les enfants n’ont pas de livres, quelque uns ont des cahiers. Tous les enfants du groupement de villages ne sont pas scolarisés, notamment les filles qui doivent participer aux tâches de la vie quotidienne.
L’école est chère et pour certains enfants dont le domicile est éloigné, la distance à parcourir est importante.
Nous continuons notre journée par une visite de puits.
La construction d’un puits nécessite de longs mois de travaux.
Il y a le forage, la consolidation des parois, la fabrication d’une dalle de propreté cernée d’un muret, afin d’éviter aux animaux de pénétrer et de souiller les environs du puits. Une rigole part de la dalle de propreté et rejoint un bassin où les animaux viennent s’abreuver. Il est impératif de se déchausser pour pénétrer sur la dalle de propreté.
Bassin pour les animaux puits
Il existe des puits traditionnels, un trou peu profond creusé à même le sol, mais ne permettant pas d’avoir de l’eau toute l’année et dont le manque d’hygiène est criant, les animaux vivant à proximité polluent l’eau.
trou d'eau
Après-midi : Réunion avec les femmes.
Avec comme intermédiaire FATI, qui au sein de ce village est responsable de l’information sanitaire, de la propreté, des mesures d’hygiène essentielle, des premiers soins à donner aux enfants, etc…
Les femmes nous ont fait part de leurs besoins, médicaments pour les enfants, informations pour la création d’une fabrique artisanale de savon, à base de karité, dans l’espoir de pouvoir faire du commerce.
Grand moment en fin d’après-midi : LE MATCH DE FOOT
 
foot Sur un terrain délimité par les arbres, les buts sont imaginaires, il faut seulement faire preuve d’imagination, mais le coeur y est, sous une chaleur torride, pieds nus, dans le sable et la poussière. L’équipe d’EAU VIVE a semble-t-il gagné … privilège des invités.
4ème jour : Jeudi 18 mars 2004. Visite à BANCOUMA I - district de FALADIE
« L’ETRANGER A DE GRANDS YEUX, MAIS IL N’Y VOIT PAS GRAND-CHOSE »
Etre accueilli comme nous l’avons été dans ce village est une expérience qui devrait marquer sans doute les plus blasés.
Tous les écoliers et les professeurs, toutes les femmes et les hommes du village, semble-t-il, des centaines de personnes en tout cas, nous font une haie d’honneur et entonnent des chants traditionnels.
Haie d'honneur
Instit
Ensuite le Maître d’école principal, dans un silence impressionnant, lit son discours d’accueil et nous explique l’organisation du village, l’importance de l’éducation, le travail de l’association des femmes, les activités (agriculture, élevage, petit commerce) les réalisations récentes, etc…
Nous avançons encore, passons sous une banderole « Bienvenue à EAU VIVE », la haie d’honneur se dissout. Nous prenons des photos, bavardons. Ely notre accompagnateur d’EAU VIVE connaît tout le monde ou presque et nous fait part de ses commentaires éclairés.
Notre visite se termine par une réunion très intéressante : les responsables du village s’assoient devant la case du vieux chef assis sur une plaque de tôle (privilège dû à son rang ?). Le sage
Tout le village, hommes, femmes, enfants sont présents.
Plusieurs prennent la parole successivement selon le protocole établi.
Nous apprenons que le village a déjà pris de nombreuses initiatives, notamment dans la recherche d’eau, problème criant de cette région.
1993 Une retenue d’eau est aménagée 

1998

Construction d’une retenue plus importante   
1999 Le village construit son école   
2000 Deux forages sont réalisés  
2001 Construction d’un vrai puits   
2002 Construction d’un magasin de stockage des céréales (pour tenir pendant la saison sèche)
2004 / 2005 Des projets concrets qu’il compte réaliser lui-même avec l’aide extérieure qu’on voudra bien lui donner :
- Une maison pour les anciens / - 3 classes supplémentaires pour l’école
- Une maternité, la responsable de l’association des femmes insiste sur le besoin crucial d’une vraie maternité dans le secteur.
Ils ont déjà 50.000 F.CFA. Le coût serait de 250.000 F.CFA
Une association a déjà proposé de se charger de la formation du personnel nécessaire (la patronne de FATI).
Les hommes appuient cette demande et sont prêts à participer à la construction.
Bref, une impression de dynamisme se dégage dans ce village et dans tout ce secteur de SIENOU qui bénéfice de très peu de ressources (moins que dans le secteur de KENENKOU, 2ème partie de notre voyage), mais qui semble avoir une bonne capacité d’organisation.

Départ pour KENENKOU avec une arrivée tardive due à quelques bonnes et mauvaises informations des piétons questionnés le long de notre route, chacun son chemin, surtout en Afrique, la route est difficile à trouver.
Les villageois nous ont préparé une très grande fête d’accueil. Un sentiment très fort nous envahi à notre arrivée en apercevant la foule, la fête. Nous restons longtemps sans réaction, dans un état de torpeur, l’émotion nous envahit, il faut à tous les missionnaires un long moment pour se remettre de cette forte émotion.
Danses rituelles
5ème jour : Vendredi 19 mars 2004
Départ pour la visite des villages de la deuxième communauté.
Nala
 
Arrêt au puit de MESSIN et visite de quelques jardins à NALA.
Nous remarquons une culture du tabac, plantation, séchage
Retour et visite des maraîchages de KENENKOU et N’GOUNI.
 

Nous nous rendons ensuite sur la plantation de KODIOLOU réalisée en collaboration avec EAU VIVE. Cette culture de manguiers est prévue pour les générations futures,mais gagnerait à être protégée par une clôture en bois afin d’éviter que les animaux n'endommagent la pousse des jeunes arbres. Il faudrait aussi prévoir la plantation d’arbres supplémentaires.

Cette étude se fera avec la collaboration d’Eau Vive.

Manguiers

Pour cette deuxième communauté de village, les plus courageux se lancent l’après midi sur le terrain de foot au deuxième match de la mission. L’équipe d’EAU VIVE a cette fois largement dominé.

6ème jour : Samedi 20 mars 2004. Visite des écoles et de la maison de santé.
LA CASE DE SANTE
Vendredi matin nous avons rendez-vous à la case de santé de KENENKOU pour rencontrer la matrone responsable (infirmière ou docteur) du lieu qui fait office de médecin pour tous les villages de la zone de KENENKOU.
case santé Infirmières Armoire pharmacie Goutte à goutte local
La case est en béton (5 mètres sur 3 environ) un bureau, une chaise, une vieille armoire métallique contenant pêle-mêle quelques boîtes de médicaments et des seringues, une table de soin et d’accouchement datant sans doute des années 20.
De plus en plus de femmes viennent accoucher là où sans doute le savoir-faire de la matrone les rassure.
La matrone semble bien connaître son métier, mais là encore, se plaint du manque de moyens. Les difficultés ne lui enlèvent pas cependant son sens de l’humour et sa joie de vivre !
Pour illustrer les difficultés de son travail, elle nous raconte ce qui vient d’arriver :
Une jeune femme est venue la voir ce matin, nous avons attendu que la consultation soit terminée. Elle souffre nous dit-on d’une infection grave qui nécessite l’emploi d’antibiotiques, ce médicament n’est pas disponible sur place.
La matrone rédige une ordonnance pour la malade, celle-ci ou quelqu’un de sa famille devra aller trouver un parent censé avoir un peu d’argent qui habite un autre village, solidarité oblige.
De là quelqu’un ira sans doute en vélo à la ville la plus proche, KATI, à une vingtaine de kms où se trouve une pharmacie, avec un peu de chance, les médicaments seront là dans un ou deux jours !
Et oui, ici l’urgence médicale n’existe pas et malade ou pas, il faut savoir attendre.
DEJA REALISE ET A VENIR.

Après la remise des cadeaux par notre groupe (médicaments pour le centre de soins, livres scolaires et dictionnaires pour les écoles), les chefs de villages nous font part de leur projet de création d’une bibliothèque scolaire, et déplorent qu’il manque également 3 classes pour satisfaire les besoins de scolarité des villages.
Des cadeaux fabriqués par les enfants des villages nous sont offerts pour nous remercier de notre visite.

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Description de la mission d’Eau Vive
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- La danse des masques
- Déroulement des visites, commentaires au jour le jour dans les villages visités.
- Discours de Marie-Claude, exposés des villages visités, points communs aux 2 villages.
 
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