CLAUDE LUTER
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Le
chef d'orchestre et clarinettiste de jazz français
Claude Luter, né le 23 juillet 1923 à Paris
est décédé le 6 octobre 2006 à
l'hôpital de Poissy, près de Paris, à
l'âge de 83 ans. La rencontre de ce grand spécialiste
du style New Orleans avec Sidney Bechet après la guerre,
a marqué toute sa carrière. |
Porte-drapeau
du jazz traditionnel, il a également joué avec
d'autres grandes figures du jazz américains comme le
trompettiste Louis Armstrong et le clarinettiste Barney Bigard.
Il fut une personnalité marquante de l'âge d'or
des caves du quartier de Saint-Germain-des-Prés à
Paris, dans l'après-guerre.
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Biographie ~ |
Clarinettiste,
saxophoniste soprano et chef d'orchestre français.
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Vivant
dans un milieu musical, son père est musicien professionnel,
il a la révélation du jazz en 1938. Il s’essaie
au cornet, puis adopte la clarinette dont il joue au cours
de surprises-parties dans le Paris de l'Occupation.
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C'est
à la fin de 1945 qu'il entame une véritable
carrière de musicien dans de petits clubs du Quartier
Latin de Paris et du 16e arrondissement. |
En
mai 1946, il s'installe dans la cave d'un hotel, qui devient
le célèbre Lorientais, où il se produit
d'abord en trio, puis avec une formation plus étoffée.
La cave devient un lieu très fréquenté
par l'intelligentsia parisienne - il n'est pas rare d'y rencontrer
Jean-Paul Sartre ou Raymond Queneau. |
Au
festival de Nice, en 1948, Luter et ses Lorientais représentent
le jazz français. Ils ont ainsi l'occasion de côtoyer
leurs idoles : Louis Armstrong, Baby Dodds, Earl Hines, et
enregistrent leurs premiers disques. |
En 1949, Luter fait l'ouverture du Club du Vieux-Colombier,
tourne dans « Rendez-vous de Juillet » ( Jacques
Becker ) et participe au festival de Paris où il accompagne
Sidney Bechet. L'orchestre de Luter représente alors
ce qui se fait de mieux dans le revival du jazz Nouvelle-Orléans. |
Le
clarinettiste joue avec une foi, une sincérité,
une flamme qui ressuscitent la grande période polyphonique
de la musique néo-orléanaise. |
Après
six années auprès de celui « qui lui a
tout appris », ayant abondamment enregistré en
sa compagnie, Luter reste seul à la tête de son
orchestre et entame un peu partout dans le monde notamment
en Amérique du Sud ( 1957 ) et en Union soviétique
( 1962 ). |
En
mai 1997, il participe à la Nouvelle-Orléans
aux cérémonies du centenaire de la naissance
de Sidney Bechet. |
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Son style ~ |
A
ses débuts, Claude Luter est surtout influencé
par Jonny Dodds dont il a le style viril, caractérisé
par une attaque vigoureuse et un vibrato appuyé, particulièrement
en honneur pour le jeu en improvisation collective où
il sait tisser un contrepoint volubile à la trompette
et au trombone. |
Au contact de Sidney Bechet, son jeu a toutefois évolué,
notamment au saxophone soprano qu'il pratique depuis 1960.
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Après
cinq décennies de carrière, Luter, porte-drapeau
du jazz traditionnel, était resté fidèle
à l'idéal de ses vingt ans, jouant avec une
ferveur identique, même durant sa tournée d'adieux
qui ne s'acheva qu'en 2006.
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Source
: encyclopédie Winipeka |
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Discographie ~
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Enregistrements
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* avec Sidney Bechet :
· -« Pimlico » ( 1947 )
· -« Riz à la créole »
( 1948 )
· -« Pleyel Concer » ( Janvier et Mars
1952 )
· -« Olympia Concer » ( 1954 )
* avec Barney Bigard :
· - « Swinging Clarinets » ( 1960 )
· - “The Pearls” ( 1979 )
* en duo avec René Franc :
· - “The Sidney Bechet Legacy” ( 1980
) |
L
comme Lookwood Didier (en
français or in
english) |
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Liens
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